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Bien-être au travail : 6 leviers pour transformer l'engagement de vos collaborateurs

Boostez bien-être et engagement avec 6 leviers clés : autonomie, cohésion, management à impact, productivité et rétention des talents...

Serena Micaelli

3

min de lecture

Le désengagement des salariés coûte cher aux entreprises françaises, avec seulement 8% des collaborateurs se déclarant engagés. Ce constat alarmant souligne l'urgence d'agir. Et si la clé résidait dans le bien-être au travail ? Loin d'être un simple extra, c'est un levier stratégique puissant pour la performance et la fidélisation des collaborateurs. Découvrez comment l'activer concrètement pour dynamiser vos équipes et assurer la rétention des talents.

Bien être au travail : définition 

Le bien-être au travail est un état d'épanouissement global où le collaborateur se sent bien physiquement et mentalement dans son environnement professionnel. Il découle d'un équilibre entre les exigences du poste, les ressources disponibles, et les attentes personnelles. Plus qu'une simple absence de stress, il englobe la satisfaction, la motivation, le sentiment d'utilité et la capacité à s'épanouir, contribuant ainsi directement à l'engagement et à la performance de l'entreprise.

Pourquoi le bien-être au travail est au cœur de l'engagement ?

Le désengagement que nous observons n'est pas dû à un manque de volonté des "jeunes" ou à une perte du "sens de l'effort". Il traduit plutôt une difficulté des entreprises à s'adapter aux nouvelles attentes des individus (hors génération). Les organisations sont souvent perçues comme trop descendantes, hiérarchiques et silotées. Un récent rapport de l'IGAS sur la qualité du management en France met d'ailleurs en lumière un "management à la française" qui laisse peu de place à l'initiative, bridant ainsi l'épanouissement.

Une communication interne parfois superficielle et des valeurs affichées qui ne correspondent pas à la réalité vécue au quotidien créent une démotivation profonde. En substance, le système actuel a parfois oublié qu'une entreprise est avant tout une communauté humaine.

C'est là qu'intervient le bien-être au travail. Un collaborateur qui se sent bien, qui trouve du sens dans son activité et qui a les moyens d'agir, est un collaborateur engagé. L'engagement, c'est cette volonté de contribuer à la réussite collective au-delà de la seule satisfaction individuelle. Un salarié bien dans son environnement incarne son entreprise et se sent acteur, et non juste exécutant.

Les impacts concrets du bien-être au travail

Les chiffres parlent d'eux-mêmes : les entreprises qui priorisent le bien-être de leurs équipes constatent des bénéfices phénoménaux :

  • +10% de fidélité et d'engagement des clients
  • +14% de productivité opérationnelle
  • +18% de productivité commerciale
  • +23% de rentabilité en moyenne
  • +70% de bien-être ressenti par les collaborateurs
  • +22% de participation active et d'esprit collectif

Et côté risques et pertes :

  • 78% d'absentéisme
  • 51% de turnover dans les organisations stables
  • 21% de turnover même dans les secteurs à fort roulement (restauration, retail...)
  • Moins d'accidents du travail, de vols et de défauts qualité.

Le bien-être au travail n'est donc pas une option, mais un levier stratégique pour la pérennité et le succès de toute organisation.

Bien-être au travail : 6 leviers pour le cultiver et booster l'engagement

Comment passer de la théorie à la pratique ? Voici six leviers concrets pour améliorer le bien-être au travail et, par ricochet, l'engagement de vos équipes :

#1. Plus d'autonomie et de flexibilité

L'autonomie va bien au-delà du simple télétravail. Il s'agit de permettre aux collaborateurs de participer à la définition de leurs objectifs, de choisir leurs méthodes et d'expérimenter de nouvelles idées. Cela inclut le droit à l'erreur, essentiel pour favoriser la prise d'initiative. 

Chez Netflix, par exemple, une politique de "liberté et responsabilité" donne aux équipes une grande latitude tant que les résultats sont au rendez-vous, réduisant les procédures au minimum. Lorsque l'on se sent capable d'agir, on se sent responsable et on s'implique naturellement.

#2. Créer des moments de vie collective

La cohésion ne vient pas toujours naturellement, elle se construit et s'alimente au quotidien. Les moments partagés qu'ils soient festifs, solidaires ou professionnels sont des points de repère qui nourrissent le sentiment d'appartenance. L'objectif n'est pas le "fun-washing", mais la création de rituels sincères qui rassemblent. 

Chez Limagrain, grâce à Teamstarter, 70 moments de cohésion ont été créés en un an, améliorant le climat social. Une autre astuce efficace qui peut être mise en place: les "vis-ma-vis" inter-services, qui permettent de casser les silos, de mieux comprendre les réalités de chacun et de renforcer la confiance.

#3. Encourager l'intrapreneuriat

L'intrapreneuriat est une forme d'engagement ultime. Il s'agit de laisser la place aux idées qui émergent de l'intérieur de l'entreprise. En permettant aux collaborateurs d'apporter leur vision et une partie d'eux-mêmes, on révèle des talents insoupçonnés et on génère une immense fierté. 

L'exemple emblématique des "20% du temps" chez Google, qui a vu naître Gmail, montre que même dans de grandes structures, cette liberté créative est source d'innovation et de bien-être. N'ayez pas peur d'expérimenter, même dans des PME ou ETI.

#4. Mettre en avant les projets à impact

Aujourd'hui, les salariés attendent de leur entreprise qu'elle s'engage concrètement sur des questions d'équité sociale et environnementale (RSE). Les projets à impact fédèrent les équipes autour d'un objectif plus grand qu'elles. Mécénat de compétences, challenges environnementaux (journées de nettoyage, zéro déchet), congés d'engagement associatif, ou même le micro-don sur salaire abondé par l'entreprise : toutes ces initiatives génèrent une immense fierté et renforcent l'engagement en connectant le quotidien des collaborateurs à quelque chose de plus utile et plus grand.

#5. Soigner l'expérience collaborateur de bout en bout

L'engagement se construit à chaque étape du parcours du collaborateur. Il ne suffit pas de recruter brillamment ; il faut soigner l'ensemble de l'expérience collaborateur :

  • L'onboarding : Les premières semaines sont décisives. Une intégration bancale peut entraîner un désengagement rapide (jusqu'à 45% de départs chez les cadres).
  • Le feedback continu : Demander l'avis des collaborateurs et en tenir compte est crucial. Les enquêtes d'engagement régulières permettent de prendre le pouls et d'identifier les axes d'amélioration.
  • L'offboarding : Même au moment du départ, une bonne prise en charge est essentielle. Un ex-collaborateur bien traité peut devenir un ambassadeur de l'entreprise, et l'image perçue par ceux qui restent est fondamentale.

#6. Rendre visible l'impact du travail et valoriser les contributions

Le travail au quotidien peut sembler parfois déconnecté de son impact réel. Il est vital de rendre visible le sens des actions de chacun. Par exemple, intégrer des témoignages de clients ou de bénéficiaires dans les communications internes. 

Dans le secteur public, montrer le nombre de citoyens aidés grâce au travail d'une équipe administrative peut radicalement changer la perception du sens. Enfin, valoriser les contributions individuelles et collectives à travers des moments de reconnaissance réguliers, où chacun peut évoquer ses réussites et ses fiertés, est une source immense de motivation et de bien-être au travail.

Le bien-être au travail : Loin d’être une fatalité mais un levier important

Le bien-être au travail n'est pas une fatalité. C'est le résultat d'un système qui a, à un moment donné, oublié sa dimension humaine. En agissant sur ces leviers, les entreprises peuvent non seulement améliorer le quotidien de leurs équipes, mais aussi transformer durablement leur performance, leur capacité à fidéliser les collaborateurs et à assurer la rétention des talents.

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