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« I quit », ou « je démissionne » : des millions de patrons américains ont entendu cette phrase en 2021. Cette vague massive de départs volontaires a touché le pays en pleine crise sanitaire. Comment explique-t-on ce phénomène ? La France est-elle affectée par une tendance similaire ? Comment les organisations peuvent-elles faire face et réussir à conserver leurs talents au sein de leur effectif ? Nous allons répondre à toutes ces questions et vous donner les clés pour ne pas connaître de Grande démission dans votre entreprise.
Qu’est-ce que la Grande démission ?
Un phénomène venu des États-Unis
Depuis le début de la crise sanitaire mondiale, des millions d’Américains ont décidé de démissionner. Alors qu’on pouvait s’attendre à ce que les salariés aient peur de se faire licencier, c’est finalement un phénomène inverse qui s’est produit.
Sur l’année 2021, plus de 38 millions ont quitté leur entreprise de manière volontaire. Plus de 3 millions par mois. Une telle vague de départ n’avait pas été vécue dans l’ensemble du pays depuis 2001. Un nom a été donné à ce phénomène inédit : « The Great Resignation » ou « The Big Quit », qu’on traduit en français par la « Grande démission ».
Plusieurs raisons sont avancées pour expliquer cette décision. Tout d’abord, le confinement a permis à beaucoup de prendre du temps pour réfléchir à leurs envies et leurs ambitions professionnelles. La majeure partie des démissions concerne des personnes qui occupaient un poste avec des conditions de travail pénibles et un salaire peu élevé. L’inflation et les difficultés engendrées par la crise ont créé une prise de conscience générale. Beaucoup ne souhaitent plus sacrifier leur vie personnelle au profit de leur job.
La situation de la Grande démission en France
Alors, qu’en est-il de la situation en France ? Si la tendance est moins importante qu’outre-Atlantique, les chiffres montrent que les démissions, les ruptures anticipées de CDD et les ruptures conventionnelles sont en hausse. Selon les statistiques annoncées par la Dares, la France a enregistré une augmentation des démissions de 10 % en juin 2021 et 20 % en juillet 2021 par rapport aux mêmes périodes en 2019. Les entreprises de moins de 50 salariés sont les plus touchées.
En France, les motivations évoquées pour justifier les départs sont sensiblement les mêmes que chez les Américains. Beaucoup regrettent le manque d’opportunités de développement professionnel et personnel au sein de leur entreprise. L’absence de sens et d’utilité perçue est aussi largement évoquée, d’après une étude menée par Qualtrics.
Les priorités des travailleurs ont évolué. Ils accordent plus d’importance à leur bien-être et au sens de leur mission au sein de l’entreprise. La culture d’entreprise, la qualité de vie au travail, les horaires flexibles, le style de management sont désormais bien plus importants. Le salaire n’est plus du tout le critère le plus déterminant dans la recherche d’un emploi.
Lutter contre le phénomène de grande démission dans son entreprise
Dans ce contexte, les entreprises ont un rôle important à jouer si elles souhaitent conserver leurs talents dans leur effectif. Voici quelques conseils pour que la Grande démission ne vous touche pas de manière massive.
(Re) mettre les salariés au centre de l’entreprise
Vous l’avez compris : fidéliser vos salariés est un enjeu primordial. Pour le faire, certains changements peuvent être nécessaires.
Vous devez tout d’abord vous intéresser à leurs besoins et être profondément à leur écoute. Plusieurs sujets sont importants, tels que l’équilibre entre la vie personnelle et la vie professionnelle. Lorsque c’est possible, mettre en place des horaires flexibles ou accorder du télétravail peut être très bénéfique. Cela permet aux collaborateurs de s’organiser comme ils le souhaitent, en toute confiance.
Le bien-être des salariés doit aussi avoir une place essentielle dans votre entreprise. Cela passe par la qualité des conditions de travail, mais également par la bienveillance dans les communications. La mise en place d’un management participatif, appelé bottom-up, peut être très utile. Des relations saines et un environnement apaisant limitent les risques psychosociaux, à l’origine de beaucoup de départs.
Enfin, l’engagement de vos salariés est une des clés de leur fidélisation.
Engager ses salariés pour diminuer le turnover
En toute logique, plus un salarié est engagé au sein de son entreprise, plus il a envie d’y rester de façon durable. Le bénéfice est énorme, puisqu’il permet à la fois d’avoir des équipes motivées et productives, mais également d’avoir des ambassadeurs de qualité. Un salarié engagé le devient naturellement lorsqu’il se sent bien dans une organisation.
On l’a vu : les travailleurs sont de plus en plus en quête de sens dans leur emploi. Vous pouvez les impliquer dans la mise en place de votre politique RSE, afin de lier vos valeurs communes. En vous engageant mutuellement dans une telle démarche, vous vous unissez pour avoir un impact positif sur la société et l’environnement.
Le phénomène de la Grande démission, très présent aux États-Unis, gagne peu à peu du terrain en France. Afin que votre entreprise ne soit pas touchée, il est primordial d’être à l’écoute de vos salariés et de les engager au maximum. Des outils peuvent vous aider à le faire. Teamstarter est par exemple un excellent levier d’engagement en entreprise. Il permet aux salariés de proposer des projets qui leur tiennent à cœur, et de les mettre en place grâce à un système de budget participatif. Cela bénéficie aux collaborateurs, qui s’engagent pour des causes importantes pour eux, mais également à l’entreprise. Des salariés impliqués restent en effet plus durablement dans une organisation et sont plus productifs.
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