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Nos comportements face au travail ne cessent d’évoluer, et le management a lui aussi connu un certain nombre de changements ces dernières années. Alors que le style directif était très majoritaire, on assiste à une émergence du management participatif. Nous allons ici vous expliquer en quoi il consiste et vous détailler ses grands principes. Vous verrez qu’il offre beaucoup d’avantages aux salariés et aux dirigeants des entreprises, sous réserve d’être mis en place correctement. Nous vous livrerons nos précieux conseils pour le faire dans de bonnes conditions.
Qu’est-ce que le management participatif ?
Définition
Le management participatif désigne un processus de prise de décisions et de résolutions de problèmes dans lequel les salariés sont totalement impliqués. Il s’oppose au management très hiérarchique ou pyramidal, dans lequel toutes les décisions sont prises par la direction et les managers.
On utilise également le terme de management bottom-up pour parler du management participatif. Cela signifie littéralement « de bas en haut » et intègre donc l’idée que ce sont les salariés situés « en bas de l’échelle » qui prennent les décisions.
Ce que ça implique concrètement en entreprise
Dans les faits, ce type de management favorise le dialogue vertical et horizontal, puisqu’il permet de discuter des problèmes en équipe. Il implique directement les salariés dans les décisions à plusieurs niveaux, et permet de partager la responsabilité des réussites et des échecs.
Les managers endossent souvent un rôle de facilitateur de discussion et répartissent la parole entre les différents salariés afin que chacun puisse apporter des solutions et donner son avis. Pour cela, ils utilisent des outils et des méthodes adaptées.
Les grands principes du management bottom-up
Pour mettre en place efficacement un management participatif au sein d’une entreprise, vous devez respecter certains grands principes fondamentaux.
La mobilisation et l’implication
La mobilisation est certainement le principe le plus important du management participatif. En effet, il est nécessaire d’inclure et de responsabiliser tous vos salariés, y compris ceux qui n’occupent pas des postes d’encadrement.
Chacun peut apporter des compétences qui lui sont propres. Les mettre en commun permet à l’organisation d’atteindre un objectif collectif.
La délégation du pouvoir de décision
Cela implique de rendre les employés les plus autonomes possible. Ils doivent pouvoir travailler à leur façon, sans se voir imposer un mode de fonctionnement trop strict. Cela renforce leur investissement et les responsabilise davantage quant aux résultats qui sont attendus.
La communication
Elle est indispensable dans toute entreprise, mais devient cruciale lorsqu’il s’agit de management bottom-up. Les informations doivent circuler efficacement entre les dirigeants, les managers et tous les autres salariés. Cela évite les malentendus et réduit les risques de conflits.
Les principaux concernés doivent avoir toutes les informations dont ils ont besoin à leur disposition, surtout lorsque la responsabilité d’une action revient à leur équipe.
Les dispositifs d’auto-contrôle
Toujours dans le but de responsabiliser les collaborateurs, chacun peut mettre en place des dispositifs d’autorégulation ou de contrôle croisé. Ceux-ci peuvent être individuels ou collectifs.
L’idée derrière cela est de considérer que les personnes touchées par un problème sont les mieux qualifiées pour le résoudre. La direction ne doit en théorie intervenir qu’en dernier recours, si les salariés ne parviennent pas à gérer la situation.
Le développement personnel
Enfin, il est important d’aider les managers et les salariés à développer leurs softs skills, comme les capacités d’écoute et de communication. Celles-ci sont réellement utiles dans le cadre de la mise en place d’un management participatif en entreprise.
Les avantages et inconvénients de ce type de management
Les avantages indiscutables
Le management bottom-up présente un certain nombre d’atouts, à la fois pour les entreprises et pour leurs salariés.
Une augmentation de l’engagement collaborateur
Donner plus de pouvoir de décision et de responsabilité aux employés permet d’augmenter leur engagement auprès de leur structure. Cela permet en outre d’accroître leur productivité et de développer leur créativité. Ils sont en effet régulièrement amenés à réfléchir par eux-mêmes à des solutions par le biais de l’intelligence collective.
Le bien-être et l’épanouissement des salariés
Le fait d’être sollicités, écoutés et valorisés permet aux salariés de sentir mieux dans leur environnement de travail. Le management participatif limite également les tensions qui peuvent exister au sein des hiérarchies directives. Le dialogue est favorisé et les employés en bénéficient largement.
Le développement d’une marque employeur forte
Mettre en place un management bottom-up permet également de rendre sa société attractive et d’attirer l’attention de nombreux talents. Il s’agit d’un élément attestant d’une culture d’entreprise forte et pleine de valeurs.
Les candidats ont de plus en plus tendance à rechercher des organisations qui les valorisent, les écoutent et leur donnent des responsabilités. Il s’agit donc d’un atout pour vous.
Une plus grande fidélisation
Offrir à vos collaborateurs un espace de travail agréable dans lequel ils sont valorisés permet d’augmenter leur engagement, mais également de faire baisser votre taux de turnover. Cela vous permet à la fois de réduire vos coûts (recrutement, intégration, accueil, etc.), mais aussi de développer en interne les compétences de vos talents.
Quelques limites à prendre en compte
Même si les avantages sont assez nombreux, le management participatif a quelques limites.
Des décisions qui peuvent prendre du temps
La première qu’on peut noter est celle du temps. Discuter, écouter et prendre en compte les avis de différents salariés est forcément plus chronophage que d’appliquer une directive choisie par une personne unique. En situation de crise, ce type de management peut être très limité, surtout lorsque la situation impose de prendre des décisions rapidement.
Un investissement nécessaire
On vient de le voir, il est parfois indispensable d’investir à la fois du temps et des ressources pour mettre en place ce type de management. Cela peut donc s’avérer coûteux, puisque le temps investi dans la réflexion n’est pas utilisé pour la production. Certains outils peuvent également être nécessaires.
Nous avons choisi de parler d’investissement et pas de coût, car le temps passé pour trouver des compromis peut être en partie compensé par la plus forte productivité des salariés. Ce sont eux qui choisissent les solutions qu’ils souhaitent mettre en place et en sont responsables. Celles-ci sont généralement en accord avec leurs compétences et leurs motivations : ils sont à la fois productifs et engagés pour les appliquer.
Vous pouvez donc voir le management bottom-up comme un investissement de temps, qui est rentabilisé sur le long terme. Il peut paraître chronophage dans un premier temps, mais il ne l’est pas lorsqu’on regarde le processus dans sa globalité.
Quelques clés pour mettre en place le management participatif dans votre entreprise
Y aller étape par étape
Mettre en place ce type de management ne s’improvise pas et doit s’effectuer petit à petit. La première chose à faire est de sensibiliser les managers d’équipe quant à son intérêt. Ils doivent également être formés et accompagnés : ils ont un rôle essentiel à jouer, notamment dans la communication avec les salariés. C’est aussi à eux de les conduire progressivement vers la prise d’autonomie.
Il est également important de donner suffisamment d’informations à tous les membres de votre organisation. Cela permet à chacun de mieux comprendre son rôle et ce qu’il implique.
Faire confiance aux salariés
C’est parfois une étape difficile pour les dirigeants des entreprises et pourtant, elle est absolument essentielle dans le management participatif. En accordant de la confiance à vos collaborateurs, vous leur permettez d’exprimer leur créativité, et vous vous laissez une chance de produire de l’innovation.
La transparence est nécessaire et doit être universelle afin que chacun ait le même niveau d’information.
Utiliser des outils de management participatif
Vous pouvez déployer des outils pour mettre en place le management participatif. Parmi les plus connus, on trouve le brainstorming, la boîte à idées ou encore l’utilisation de réseaux sociaux d’entreprise.
Pour permettre à chaque salarié de s’investir dans des projets qui leur tiennent à cœur et qui sont innovants, vous pouvez également mettre en place un budget participatif par le biais de Teamstarter, permettant à vos collaborateurs de mettre en place leurs initiatives de manières frugales et collectives. Cela leur apporte de la reconnaissance et les engage d’une façon différente de leur habitude.
Mettre en place un management participatif en entreprise présente beaucoup d’avantages, à la fois pour les salariés et les organisations. Cependant, si vos collaborateurs sont habitués à un management très hiérarchisé, vous devez mettre en place le changement très progressivement. Des outils peuvent vous aider à le faire sereinement. Enfin, notre dernier conseil est de faire confiance à vos collaborateurs. Généralement, ils vous le rendent en s’investissant davantage à vos côtés.
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