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L’engagement des salariés français toujours au plus bas

Ce rapport 2023 nous montre encore une fois que le niveau d’engagement au travail des Européens en général, et des Français en particulier, est au plus bas. 

En effet, l’Europe est la région du monde qui compte le plus faible pourcentage de salariés engagés auprès de leur entreprise. En moyenne, seulement 13 % d’entre eux le sont. 

En France, le chiffre est encore plus alarmant, avec 7 % d’engagés. Le pays se classe à la 36e place européenne. 37 pays apparaissent avec des données chiffrées dans ce classement. Seule l’Italie a un pourcentage d’engagement plus faible (5 %). Sur le podium, on trouve la Roumanie (35 %), la Macédoine du Nord (29 %) et l’Islande (26 %). 

TÉLÉCHARGER NOTRE INFOGRAPHIE DU RAPPORT GALLUP 2023.

Nous avons rassemblé le plus important du rapport Gallup “State of the Global Workplace” 2023, dans une infographie. 🤓

Un désengagement qui se traduit par du quiet quitting

Si à l’échelle européenne, seuls 87 % des salariés ne sont pas engagés, on ne compte que 15 % de collaborateurs activement désengagés. Le désengagement actif se traduit généralement par l’expression de ses désaccords avec l’entreprise, un désir assumé de quitter son entreprise, voire des actions de sabotage à l’encontre de certains projets. 

72 % des salariés européens seraient donc en « démission silencieuse » ou « quiet quitting ». Cela signifie qu’ils n’effectuent que le strict minimum de leur travail et se limitent à l’exécution des tâches inscrites sur leur fiche de poste. Ils n’acceptent aucune responsabilité supplémentaire, ne font aucune heure en plus, ne s’investissent pas dans des projets qui ne les concernent pas à 100 %, etc. 

Ce que les salariés désengagés aimeraient changer

Le rapport met en lumière les éléments que les salariés désengagés aimeraient changer.

La majorité d’entre eux (41 %) évoquent l’engagement et la culture de leur entreprise, à savoir : 

  • Une meilleure reconnaissance pour leurs contributions. 
  • Une meilleure relation avec leur manager afin de pouvoir s’exprimer plus librement. 
  • Une autonomie plus importante pour pouvoir être plus créatif au quotidien. 
  • La possibilité d’apprendre de nouvelles compétences, d’être assigné à des tâches moins répétitives. 
  • Plus de respect. 

28 % des salariés désengagés préféreraient apporter des modifications concernant les salaires et les avantages sociaux

  • Avoir un meilleur salaire pour récompenser leur travail. 
  • Être payé à temps. 
  • Avoir une bonne option de restauration (cantine ou cafétéria) à disposition pour tous. 
  • Obtenir des indemnisations pour la garde de leurs enfants. 

Enfin, le bien-être est évoqué à 16 %. Les salariés voudraient en particulier : 

  • Moins d’heures supplémentaires. 
  • Plus de possibilités de télétravail. 
  • Avoir des espaces confortables dédiés à leurs pauses.
  • Que l’entreprise se préoccupe de manière plus sérieuse de la santé de ses salariés.

 

Des Français stressés au travail

Une autre information intéressante émane de la dernière étude Gallup : 40 % des Français éprouveraient beaucoup de stress au quotidien sur leur lieu de travail. Les salariés français se classent au 13e rang des Européens les plus stressés. À l’échelle mondiale, on note une augmentation significative du niveau de stress dans la majorité des pays depuis 2020 et la pandémie de COVID-19 (+ 5 % en moyenne). Ce niveau n’est pas redescendu depuis que la situation est moins alarmante. 

On peut aussi noter que 17 % des Français ressentiraient de la colère de manière quotidienne. C’est plus que la moyenne européenne, qui est de 14 %. 

Des Français qui ne sont pas prêts à démissionner

Alors que les Français ne sont pas vraiment investis dans leur travail, beaucoup préfèrent rester dans leur entreprise sans s’y épanouir que de chercher un nouvel emploi. 35 % des salariés français estiment en effet que la conjoncture n’est pas bonne actuellement, et que le temps n’est pas opportun pour changer de travail. 

La majorité des Français est donc peu engagée, mais n’est pas forcément prête à quitter la stabilité de son CDI. Cela explique en partie le pourcentage si élevé de « quiet quitters » en Europe. 

Salariés français peu engagés : quelles conséquences ? 

Malgré le fait que les dernières études menées au sujet de l’engagement des salariés en France relèvent toutes le même phénomène, les entreprises continuent à peiner sur ce sujet. 

Pourtant, avoir des salariés engagés est un facteur de performance non négligeable. Les collaborateurs impliqués dans leur entreprise sont en moyenne plus productifs, plus entreprenants et plus aptes à travailler en équipe. Ce sont également de très bons ambassadeurs, capables de répandre une belle image de votre entreprise auprès de leur entourage. Ils ont aussi tendance à rester fidèles à leur organisation, ce qui offre de la stabilité aux équipes et des coûts de recrutement et de formation diminués. 

L’étude « State of the Global Workplace 2023 Report », initiée par Gallup, confirme que les salariés français sont très peu engagés auprès de leur entreprise. Ce désengagement a un coût important pour les organisations : l’estimation de Gallup est de 8 800 milliards de dollars de pertes annuelles à l’échelle mondiale. La première mesure à effectuer si vous souhaitez agir dans votre entreprise est de calculer votre taux d’engagement grâce à différents indicateurs. Cela vous permettra d’avoir une idée globale de la situation au sein de votre société, et d’agir en conséquence si c’est nécessaire. 

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